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Stripey
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Stripey
2 juin 2002

Un + Zéro

Plus mes heures de sommeil s'écourtent, plus il m'est facile de me remémorer mes rêves, ce qui me permet de m'occuper durant la journée qui s'annonce au lieu de me lamenter sur ma fatigue et mes éternels maux de cervicales.

Un des derniers rêves étaient essentiellement composés de chiffres, qui composaient des nombres, qui, par associations et analogies, se transformaient en équations ahurissantes qui dans mon rêve étaient franchement limpides, mais qui au réveil étaient impossibles à résoudre, chose peu étonnante vus mes résultats en mathématiques aux divers examens que j'ai passés.

Ces chiffres n'arrêtaient pas de me poursuivre, et dans le matin un peu brumeux, devant mon ordinateur, ils défilaient devant moi sans aucun sens logique, inlassablement, transformant les lettres et phrases en nombres et brouillant de plus en plus ma compréhension déjà limitée des logiciels informatiques.

Je me suis donc mis à penser que depuis la fin des années 1980, l'informatique avait pris un essor foudroyant, accompagnant la mondialisation et la propulsant à des sommets inimaginables il y a encore 20 ans, grâce à la «magie» de l'internet, du Web, des mails, tous ces fruits de la computerization internationale qui réduisent virtuellement les distances. Et que c'était justement grâce à cette "magie" que j'étais capable d'écrire un texte qui ne serait lu que par une poignée de personnes de la toile.

Je crois vaguement me souvenir, selon mes premiers cours d'informatique, que l'ordinateur fonctionne à la base, grâce à un système numérique où les chiffres "0" et "1" sont utilisés d'une façon telle que des milliards de combinaisons possibles permettent à un être lambda d'utiliser un ordinateur (je schématise).

En réfléchissant, il paraît tout de même curieux que notre système capitaliste économique se soit développé mondialement grâce à un outil dont les principaux éléments sont deux chiffres-clefs, et non les moindres : ZERO et UN. Et que dans ce système capitaliste, qui emploie des centaines de millions d'hommes et de femmes, on nous inculque que personne ne doit être un ZERO et que tout le monde doit être le N°UN. Et qu'il y ait si peu de place, voire aucune, entre ZERO et UN, mais tellement après... et que toutes les frustrations des mordus du capitalisme, endoctrinés par ce système qui porte sa propre mort en soi, se reflètent dans le miroir de l'écran de leur ordinateur, et ne renvoient que l'image de milliards de 1 et de 0 virtuels, et d'aucun autre chiffre.

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