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Stripey
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Stripey
5 septembre 2002

Cadenas

Tiens, qu'est-ce qu'il m'arrive? Aurais-je une poussière dans l’œil?
Je ne suis pourtant pas du genre à pleurer facilement
Quatre heures du matin. Je suis debout près du lit où tu reposes, dormant du sommeil du nouveau-né.
Je pose mon index sur tes lèvres, un souffle chaud.
Cinq heures du matin. Tu soulèves ta main lentement, la tends doucement puis l'ouvres.
Et ensuite, tu as sombré.

La mort, cette écervelée rampante et corrompue, elle avance, elle avance furtivement le long de ce couloir irréversible pour s'emparer de toi durant le sommeil.

Je quitte cette chambre, je quitte ce bâtiment, me glisse entre les flaques d'eau boueuses qui jonchent le trottoir. Ce grand bâtiment blanc où ton corps repose, gisant au milieu d'autres corps, et d'autre grands bâtiments blancs traversés par un air glacé.

Et après tous ces chocs, cette façon qu'a le cœur de se décadenasser.

Je me remémore comment certaines choses perdues nous reviennent sous une forme différente, une chemise, une étoile polaire, un jour de chance, ...pour sombrer dans les vestiges d'un crépuscule

Je me remémore comment tu m'as appris à gagner, à perdre et à lutter contre ce spleen paralysant avec lequel je suis né, ces cauchemars emplis des enfants de mes rêves, et comment ils ont sombré dans les mêmes vestiges du même crépuscule.

Je sais qu'un jour, je cesserai de te chercher, que je ne verrai plus ton visage tous les jours. Mes cauchemars emplis des enfants de mes rêves reviendront.

Tu me disais que tu ignorais comment tu mourrais, mais j'ai vu comment la lumière s'est éteinte de tes yeux.

Et après tous ces chocs, cette façon qu'a le cœur de se décadenasser...

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